Single
Le douzième
Evangile
Les femmes
préfèrent les femmes
Op
12
(paru
en France le 15 octobre 2010)
Dans
cette page :
Quatrième de couverture
Commentaires et réactions de lecteurs
Extraits
choisis
Table
des matières
Voir notre flash (en construction) et
revenir…
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Quatrième
de couverture
Mélissa, obsédée
sexuelle notoire et reporter vedette du plus grand Zine des
États-Unis d'Europe se voit confier par sa rédactrice en
chef une mission super-dangereuse
: remonter le temps
avant
Evène (Avant les
Événements) et découvrir "Ce que les
femmes préfèrent". Elle y
parviendra avec l'aide de Dieu (que la traque théologique
des Américains a fait chuter dans le contingent) qu'elle
tentera de séduire et de Des Ombres, un compositeur aussi
énigmatique que romantique qui, sans le savoir, est à
l'origine de l'Univers. Le joueur masqué (Dieu ou l'auteur)
joue avec Mélissa comme avec une balle de flipper. Elle est
envoyée dans le New York des années 60 et déjoue les
avances d'un certain Salman Rushdie, participe à la plus
grande rave lesbienne de Californie où elle baise un
requin, se trouve à Wall Street chez l'infâme Fuld aux
débuts de la crise, est enlevée par la terrible nazie
Hannelore et sera torturée dans une île grecque par les
Bitenberg, maîtres du monde. Elle passe également en
Allemagne, à Stuttart, là où un apprenti sorcier joue avec
les pouvoirs de la musique. Au final, on descendra le Ruban
O' (le Temps) de quelque quinze milliards d'années pour
assister à la formation de la soupe primitive et des lois
qui vont la régir pour nous donner naissance. Une occasion
unique pour Mélissa de modifier le futur… et de revenir
régler ses comptes. Dès le début on bascule dans une
société de femmes et le titre de l'ouvrage fait penser à
un L
World, un monde de
lesbiennes déchaînées. La conclusion sera plus subtile mais
chut… nous n'écrivons ceci que pour vous mettre l'eau à la
bouche. Le récit est souvent dramatique ou rêveur, usant du
temps gelé ou suspendu, mais il reste fidèle au
style série
noire ou à celui
du Privé
à la
Chandler ne ratant aucune occasion de placer une bonne
punch line. Le détective cosmique est une femme, une
agitée, une séductrice, une folle de sexe bien dans la peau
des autres toute race et couleurs confondues. Au fil de ce
roman, Mélissa qui est
l’interface sexuelle universelle, va sacrément
évoluer… Les livres de
Jacques Guyonnet ressemblent à une immense fourmilière ou à
un labyrinthe géant dans lequel, au fil de douze romans,
des personnages et des thèmes se croisent, se reproduisent
et jouent à cache-cache les uns avec les autres en défiant
toute chronologie. Dans celui-ci, Mélissa écrit malgré elle
le
Douzième évangile et l'auteur se
dévoile en proposant ses Mémoires d'Ante Tombe et nous dit
quelques mots de son parcours.
Réactions,
lecteurs,
mails,
blogs
:
Guillaume Chenevière
J’ai enfin achevé
la lecture du 12e Evangile selon des Ombres, retardée par
une avalanche de tâches urgentes et obstacles imprévus.
Je ne sais si tu le considères comme un opus final ;
c’est en tous cas le meilleur de la série.
Les chapitres autobiographiques sur ton aventure musicale
sont passionnants de bout en bout. Tu y rejoins
Schopenhauer pour qui la musique préexiste à l’univers. Qui
touche aux fondements de la musique touche aux Fondements
tout courts…
Ton insatiable appétit de jeux de mots se déchaîne à son
ordinaire ; quand tu écris Meryl Strip au lieu de
Meryl Streep, le lecteur vaguement coupable ne sait pas si
c’est une orthographie défaillante ou un gag qui lui
échappe. Peut-être abuses-tu du mot con, dans un sens
dépourvu de connotations sexuelles; cela donne parfois à
ton écriture une apparence relâchée, alors que bien des
passages sont au contraire très travaillés. Tes variations
autour de Rimbaud sont bien dans notre époque de collages
réfractés et démultipliés à l’infini, comme aussi tes
fragments irisés de perspectives scientifiques up-to-date.
Est-ce un livre féministe ? Seules les femmes ont
qualité à se prononcer. Tu y proclames en tous cas
superbement la supériorité des femmes sur les hommes, même
si Des Ombres et Dieu, compositeurs fils et père,
conservent leur rôle principal dans l’aventure, et si tes
héroïnes féminines se comportent souvent – mais pas
toujours - comme des hommes.
Ta critique-fascination de l’Amérique me semble plus
percutante que dans les ouvrages précédents : je suis
séduit par l’idée que le culte de l’argent est
fondamentalement incompatible avec celui de la femme. On te
reprochera peut-être une certaine naïveté dans l’aveu somme
toute banal que, comme n’importe quel créateur, tu te
mesures sans vergogne à Dieu. Finalement, la qualité
majeure de ce livre est d’être un autoportrait fidèle.
L’aimeront ceux qui t’aiment.
Cathy Hylyirio :
Le 23 Octobre 2010
à 11:48
hylyirio
: Tout simplement
génial!!!! mais surprenant... une expérience hors du commun
:)
Le moins que l’on
puisse dire, c’est que ce livre est des plus
particuliers... L’histoire est écrite dans un langage
simple, plus que très familier, ça il faut bien le
reconnaître... et de ce fait, la lecture en est fluide et
très agréable, du moins, c’est comme ça que je l’ai
ressentie...
Je me suis réellement plongée dans cette histoire, quand je
lisais ces pages, l’une après l’autre, le monde autour de
moi n’existait plus et j’étais plongée, corps et âme, dans
l’histoire et voyageais au gré des voyages de Mélissa...
Il y a cependant deux aspect négatifs au livre: le premier,
c’est le nombre beaucoup trop important des notes de bas de
page... car à force de les lire, cela casse énormément le
rythme de la lecture... Donc, à force, je ne les lisais
plus... Je sais, c’est honteux, mais cela m’a permis de
mieux rentrer dans l’histoire et de mieux l’apprécier sans
ces interruptions...
Une chose très décevante malgré tout, ce sont les trop
nombreuses fautes d’orthographe ou d’impression/de frappe,
qui personnellement, m’ont relativement dérangée...
Cependant, je garde de cette lecture un excellent souvenir,
car l’histoire, le style de l’auteur et le vocabulaire
familier voire grossier du personnage narrateur font
oublier ces petits désagréments.
C’est un livre que je conseillerai donc vivement aux femmes
:) Il permet d’avoir un regard tout autre sur certaines
choses, et ce qui est certain, c’est qu’il fait sourire de
par son style hors du commun...
Une citation :
«Pour moi, les
choses étaient simples, sans principe de désir le monde
cesserait d’exister. [...] Le principe de désir universel,
je savais très bien où il était. Dans ma culotte.… Même si
je n’en porte pas.» p141
Ce livre m’a réellement donné envie de lire les autres
livres de cet auteur... Il me tarde d’en trouver un autre
:)
Ce livre a été lu en partenariat avec Blog-o-book et les
éditions La Margelle que je remercie grandement pour cette
collaboration...
Daniel
Fattore :
Avec “Le douzième
Evangile”, Jacques Guyonnet signe un ouvrage labyrinthique
et généreux qu’on rangera dans les littératures de
science-fiction clairement assumées. Il s’intègre à
merveille à une dizaine d’ouvrages déjà parus, dans
lesquels l’auteur donne libre cours à sa fantaisie pour
peindre des univers qui, par cercles concentriques, partent
d’un réel bien plat pour arriver à toucher aux mythes
humains. Nouveauté de ce roman, cependant: ici, l’auteur se
met dans la peau d’une femme, Mélissa, “obsédée sexuelle
notoire et reporter vedette du plus grand Zine des
Etats-Unis d’Europe”... et Mélissa est chargée d’identifier
ce que les femmes préfèrent, enquêtes de terrain à l’appui.
Donc traquenards il y aura, dans le sillage de l’affreux
Sarkodile.
La photo de couverture, composition de l’auteur, est
évocatrice. Un visage de femme y apparaît en transparence
dans un rideau d’eau. Le sujet principal apparaît ainsi de
manière littérale; quant aux “contre-sujets”, à savoir la
musique et la manière de “tomber dans la lumière”, ils
interviennent de manière métaphorique: le flux d’eau
rappelle les flux musicaux, et les reflets du soleil dans
l’eau dévoilent cette chute féconde, relatée par un Jacques
des Ombres qui se présente comme le double de l’auteur (et
de Dieu, accessoirement, sans qu’on sache trop qui, des
hommes ou des dieux, a créé l’autre) pour en raconter
certains épisodes autobiographiques, en contrepoint des
aventures de Mélissa.
Le contrepoint est du reste mené de manière intéressante.
Il constitue, en début de roman, un élément structurant
fort dans la mesure où l’auteur fait alterner des chapitres
relatifs à Mélissa, volontiers ludiques et verbalement
inventifs, et d’autres parlant de la vie de Jacques des
Ombres, plus factuels mais captivants pour qui s’intéresse
au petit monde de la musique contemporaine: on y croise les
compositeurs Yannis Xenakis, Pierre Boulez, Hugues Dufourt
et quelques autres pointures. Ce jeu s’estompe à mesure que
Mélissa se rapproche, artistiquement et sentimentalement,
du personnage de Jacques des Ombres, jusqu’à ce qu’un
langage commun émerge. Le talent rythmique de l’auteur
intervient aussi dans le jeu subtil d’équilibres entre des
chapitres plutôt courts, des paragraphes parfois très longs
et des dialogues.
L’ouvrage peut paraître délirant, mais il est aussi
construit sur une érudition certaine, caractérisée par un
éclectisme assumé. Bécaud croise ainsi Boulez, Rimbaud
rencontre Rushdie, et les citations, clins d’oeil et
allusions sont nombreux. Quelques éléments de l’actualité
immédiate nourrissent aussi le propos, par exemple des
allusions aux crises de ces dernières années (ce qui permet
à l’auteur d’introduire l’Amérique, un de ses thèmes de
prédilection) ou l’ombre de Bernard Madoff.
Roman féminin, donc; roman féministe? A la différence de
“On a volé le Big Bang”, “Le douzième Evangile” est
fortement sexuel - ce qui n’en fait pas un roman érotique
pour autant, même si Mélissa parle volontiers des pouvoirs
étranges de son string. La jouissance physique est ainsi
exacerbée; mais elle fait partie d’un tout plus vaste.
Ainsi, d’un autre côté, l’auteur loue sans relâche les
qualités des femmes, perçues comme supérieures aux hommes.
Le tout se résout dans l’idée que la femme, origine du
monde (et pas que selon Courbet), est essentielle et a
hérité de quelque chose du big bang.
On peut aussi se dire que par instants, Mélissa fonctionne
un peu comme un homme. Faiblesse? Cela me paraît
explicable, dans la mesure où elle évolue, au début du
récit, dans un monde où seules les femmes ont droit de
cité; certains traits de caractère masculins se
seraient-ils ainsi développés? De ce point de vue, la
référence à Valerie Solanas est obligée; les observateurs
de la rentrée littéraire 2010 penseront quant à eux au
roman “Les Assoiffées” de Bernard Quiriny, même si les
ambiances sont très différentes. Comment une telle société
peut-elle fonctionner? L’auteur a ici ses réponses, à
découvrir au fil d’un roman généreux, copieux même. Alors,
les femmes préfèrent-elles les femmes? A vous de le
découvrir.
Hubert
Demierre :
(trois messages)
Cette nuit m’a
transfigurée, et ce n’est pas du boulezshit que vous avez
écrit et j’en apprends beaucoup sur la philosophie de la
musique, les affres de la composition sont
passionnantisimes.
«La fin du monde, ce sera Jack des Hombres». Encore bravo.
Je trouve que votre écriture et votre sensibilité s’affine
dans ce chapitre. Quant au safran, une vraie loterie
esthético SM. Votre imagination essaime! Jérôme l’Allemand
n’a Kaka bien se tenir (comme dirait le
footballeur brésilien) car le Denfert est pavé de
bonnes intentions. Et sur le passage de la porte, Musset
disait «il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée «!
Alors qu’importe finalement puisque j’ai l’amour des
3 oranges!
***
Bonsoir Jack, J’en apprends pas mal sur vous dans ce chat
pitre.
Un père qui construit des églises (architecte bâtisseur
presume),
une mère de grandes valeurs, des études de lettres (à
prendre plutôt à l’esprit), un homme orchestre en devenir
(là, pas étonné), un écrivain secret renvoyé aux
calendes grecques, une charmante professeur qui lui
fait perdre son latin mais qui est contredite par ses
bonnes notes d’examen, un Jacques un peu rousseauiste dans
ses rêveries d’un promeneur émerveillé, des comparaisons
ionesciennes d’un Strobel aux pommes qui le briefe sur la
nécessité d’avoir la force indomptable d’un compositeur, la
prési danse de la carte SIMC!!!
A suivre
***
Salut Dr Jack,
Dans la variance de la teuclito, belle anale logis entre la
fi(n)ance et les glissements topologiques stables pour une
durée illimitée; on pourrait d’ailleurs aussi y voir
une topologie instable pour une durée illimité suivant
l’angle de vue très précis de la géographie hubaine.
A Genève par exemple, la mode est au macaron tant sur les
pares-brises que ceux qui s’inscrivent dans la Durée.
Les vecteurs humains évoqués n’existent effectivement
quasi-ment plus puisqu’une poignée d’ordinateurs décident
aujourd’hui du sort des marchés et avec lui l’avenir de la
planète. L’humain a perdu la main et est donc l’hu et
désapprouvé. Le con pue terre décide et l’homme dispose.
Kelconne cette espèce financière qui s’assujettit
aujourd’hui par pure cupidité. Chez Niki (de Saint Phalle),
Cameron etc... Des belles trouvailles (WWW pour Wet Women
Web), une fille avec une hydre à l’arrêt, une quête
bi-temporelle de Dieu chez Mélissa, Mais je trouve
que cet amas saphique mériterait la présence de mâles
pour contre-balancer leur cérémonial car sinon tout
est un peu trop «bien qui finit lesbien» plutôt que tout
est bien qui finit mâle. Ah les femmes....Imprécis de
géographie urbaine
Extraits :
Chapitre XIII
Dieu était
hyperbaisable !
(page
43)
(Andante
amoroso)
- Commande-toi du
café, du bacon et des œufs brouillés, dit Dieu, c’est comme
ça que les gens d’ici se nourrissent.
C’était une aube blafarde sur Manhattan, quelques taxis
jaunes esseulés passaient, les rues crachaient toujours de
la vapeur, on s’était retrouvés chez Dominik’s Place, au
coin de la 23th
et de
Lexington, dans un de ces bars “diner” américains
immortalisés par les séries B, avec un patron mexicain
soupçonneux et avachi, une serveuse aux seins trop
comprimés et des rangées de tables avec du formica blanc et
des banquettes en simili cuir rouge. Je regardais tout ça
avec incrédulité, les ex-maîtres du monde avaient-ils
vraiment vécu dans un univers aussi
déprimant ?
L’Amérique avait été un foutu village Potemkine, mais où se
cachait la race des Saigneurs ?
- Pas très loin d’ici, fit mon copain, mais ça ne vaut pas
le détour. Ils ont du vrai cuir, du vrai marbre, des filles
plus jeunes, de la drogue propre, de profondes moquettes,
des serviteurs et encore plus de problèmes insolubles. Ils
exportent vers le restant du monde leur misère, déguisée en
rêve… américain. Tu ne t’y ferais jamais, d’un autre côté
je ne pense pas que tu restes longtemps ici.
Je me secouais. Quelque part je me sentais détendue et
satisfaite. Repue, même.
- Tu peux le dire, fit mon compagnon avec un petit sourire,
tu t’es éclatée comme un vrai Big Bang féminin à toi toute
seule. Je crois que ces gens ont eu une révélation.
Normalement c’est moi qui l’apporte et j’avais commencé le
travail. Mais non, Mélissa, c’est toi qui la leur as
offerte !
Tu me fais penser à Linn’et même à Ishtar, qui n’avait pas
un excellent caractère.
J’étais intriguée. Pour autant que je le sache, Dieu
n’était pas un expert en sexe et en érotisme. Et voilà
qu’il semblait approuver mon inconduite. J’avais
littéralement saccagé filles et mecs à Sullivan Street.
Avec l’éclatante confirmation de mes dons de jouisseuse.
S’il y a une chose que je sais faire - à part être la
meilleure en tout - c’est d’extraire de chacun la moindre
goutte de plaisir, n’allez pas le
répéter :
je suis un vrai vampire. Mais une gentille, je n’ai jamais
tué personne, je suis peut-être un peu exténuante. Je crois
qu’il y a en moi un principe de vie qui a perpétuellement
faim. Là, était peut-être la réponse à ma quête, ce que les
femmes préfèrent c’est jouir !
Mais il me reprit, suivant mes pensées avec une sorte de
tendresse.
- As-tu l’impression d’être dans un lieu
magique ?
me demanda-t-il.
- Sûrement pas, impulsai-je. C’est cool parce que tu es là,
mais ça suinte une tristesse pas possible, tu ne trouves
pas ?
Sûrement pas un endroit pour faire des miracles.
- Eh eh… fit-il songeur, en es-tu sûre ?
Je fis signe que non, pas très convaincue.
- Il existe une vieille tradition, reprit-il après un long
silence, qui veut que le merveilleux s’accomplisse dans le
pauvre, le banal, l’ordinaire. Je me souviens de ce Borgès
qui pour l’approche du divin parle d’un rideau de perles
bon marché, je revois encore Gilgamesh, roi de Babylone,
qui s’accomplit dans la pauvreté et le
désert ;
je n’ai jamais aimé la maison prétentieuse que Pierre et
ses représentants actuels se sont fait construire à Rome,
je n’y suis pas, je n’y ai jamais été ;
le luxe cher aux hommes à toujours servi à les aveugler et
augmenter leurs souffrances. Ne sous-estime pas la banalité
de ce lieu, même si nous ne savons nullement ce qui nous y
a conduits, chaque chose prend un sens, nous sommes sans
doute plus proches de ta solution que tu ne le crois.
Je l’observais, je n’arrivais pas à m’imaginer ce bar
minable en carrefour des probables et des miracles. Fallait
être divin pour voir ça. À ce propos je me suis demandé
s’il connaissait la suite de mon histoire. Pour être
renvoyée avant Evène j’étais tombée en disgrâce. Pas le
moindre doute là-dessus. Que me reprochait Big Mama
W ?
Ma beauté ?
Ma sexualité débordante ?
Mon talent ?
Le fait qu’à moi seule j’anime la rédaction de son foutu
Zine ?
Je suis sûre qu’elle supportait encore moins mes éclats de
rire que mes conquêtes de sexe. Dieu avait toujours été
censé connaître les allées du temps, il devait savoir ce
qui m’attendait. Je lui posai la question, il haussa les
épaules.
- Je ne suis pas Qui tu imagines, dit-il. Et même, quand je
regarde l’agitation du monde avec un peu d’acuité, je vois
effectivement ce qui va se passer. L’ennui c’est que j’en
vois un grand nombre de versions. Il n’y en a aucune qui
soit moins probable que les autres ou, si tu préfères, il y
a beaucoup de versions de toi dans le futur et elles se
ressemblent.
Je connaissais ça. C’était en plein dans le mille de
l’illusion quantique et des états
superposés !
Il n’y avait pas une Mélissa de Schrödinger, il y en avait
un régiment. Je manquais totalement de décohérence, nous
autres les journalistes d’après Evène nous sommes
familières avec ces termes, même si la majorité des
rédactrices n’y comprend rien. Il me dévisagea de manière
intense et reprit :
- Sois toi-même avec force, c’est la meilleure conduite à
tenir dans ces réalités. Je ne puis te tirer les cartes ni
prophétiser, tu sais bien que ce sont des sottises qui se
sont accumulées après mon acte fondateur.
J’en fus super-remuée. Son acte
fondateur ?
S’il y avait un scoop unique au monde c’était bien de Lui
demander en quoi avait consisté Son acte fondateur. Quelque
chose me dissuada d’attaquer frontalement, j’espérais qu’il
ne lisait pas trop dans mes pensées mais je ne m’en faisais
pas trop, les pensées des filles sont difficiles à cerner,
à l’inverse de celles des mecs qui sont trop prévisibles.
- Et si tu me parlais un peu de Toi, l’interrompis-je avec
une fausse candeur et une vraie majuscule. Tu as perdu ton
cône de silence ?
Chaudement, sournoisement, le désir me reprenait. Dieu
était hyperbaisable !
J’avais envie de Lui. Avouez que je ne suis pas possible.
Ce sont les mâles qui vivent en état de rut perpétuel. Nous
les filles, une fois par mois quand tout va bien. Mais rien
à faire, je bandais (les filles bandent, évidemment vous
n’étiez pas au courant) et ne pensez surtout pas que
j’avais envie d’entrer dans un quelconque livre des
records. Mélissa, la fille qui a baisé
Dieu ?
Quelle sottise, j’éprouvais de l’amour pour lui, il était
super-mignon et attirant, il avait ce quelque chose qui
manque aux hommes de mon temps, c’était peut-être un mec
féminin après tout ?
Le fait qu’Il m’ait abordée sur Denfert après mon
altercation avec BMW me restait inexplicable. Pourquoi
moi ?
L’article que j’allais pondre, ou qu’il allait me dicter
serait-il un évangile ?
Si oui je décrétai que ce serait le douzième évangile. Je
ne sais pas pourquoi ce chiffre s’est imposé à moi et je
m’en fous. Personne ne s’est jamais mis d’accord sur le
nombre des évangiles chrétiens ou gnostiques, bien malin
celui qui me contredira. Je pensais comme un compositeur en
fait, douzième évangile ça sonne bien, c’est du
Majeur !
Je le dévisageai et attendis la suite.
- J’ai mieux. Et je te parlerai de moi, dit-il d’un air
malicieux.
Je ne vous l’ai pas dit, il avait progressivement abandonné
l’identité de Birnbaum pour revenir à celle que j’avais
connue sur Denfert. Un vieux monsieur aux cheveux blancs,
aux yeux bleus malicieux. Je fis un effort hallucinant pour
ne pas l’interrompre - c’est un de mes défauts, je coupe
tout le temps la parole à tout le monde - et attendis la
suite.
- Je te parlerai de moi, mais avant je veux te donner
quelque chose qui te sera utile. Il se peut que nous soyons
séparés, même provisoirement, et je vois que tu as besoin
d’aller chercher un gros tas d’information.
Il sortit de la poche de son veston une petite pierre
verdâtre et me la tendit.
- C’est une amazonite. Elle n’a rien de particulier si ce
n’est une certaine affinité avec les chronons, une
particule que les savants de ton temps connaissent encore
assez mal. C’est d’elle que je me suis servie pour
t’embarquer avec moi ici. Garde-la, elle va te servir à
naviguer un peu, du moins pour les petits sauts. Tu dois
t’approcher beaucoup plus de ce que tu nommes Evène ou
Alève. Quand sera venu le moment du grand pas je serai là.
J’étais ravie et furieuse, Un peu craintive même.
- Oh ?
Mais Tu ne vas pas me laisser seule ici ?
fis-je avec ma voix de petite fille esseulée.
En général ça marche. Mais Il fit comme s’il n’avait rien
entendu.
- Cherche Evène, dit-Il à trois reprises, cherche le bien,
Je m’absente un instant.
Je me suis attendue à Le voir opérer un fade out, comme
dans les films mais pas du tout. Il se leva et d’un pas
guilleret sortit par la porte de cet infâme boui-boui.
Refermant la porte avec douceur. Je restais un instant
pétrifiée puis me ressaisis. Je n’allais pas Le laisser
filer comme ça. Je me précipitai vers la sortie et me
retrouvai dans le froid. À perte de Lexington… rien. La
même chose pour la 23th.
Une brume vacharde traînant dans une ville fantôme. Un taxi
jaune passa avec lenteur, comme un squale désabusé.
Je rentrai, furieuse, me commander un œuf au plat de plus.
Et un café bien fort, ce qui en Amérique n’existe pas, je
l’ignorais. Après quoi je suis allée vers le patron et je
lui ai demandé comment un vieil homme fait pour s’évaporer
en plein Manhattan. Ça a eu l’air de le secouer. Il a
éructé, expulsant un problème stomacal pas piqué des vers
et, tout en projetant rageusement sur les murs tout ce qui
lui tombait sous la main, avec son accent effroyable,
baveux, à perte de souffle, m’a dévidé d’une traite, ce qui
suit, avant de disparaître sous le comptoir, sonné, mort à
vie probablement :
Dès lors, je
me suis baigné dans le Poème
De l’Univers, infusé d’astres, et lactescent,
Dévorant les hautes températures ;
où,
flottaison blême et ravie, un atome
pensif parfois se fusionne
J’avais
réussi à éviter les éclats de verre et diverses soucoupes
volantes, ça ressemblait à un poème et, quelque part, dans
ces lacs de feu qui peuplent ma mémoire, je savais ce que
c’était. Oui, ça me disait quelque chose. Par exemple que
ce mec se shootait à mort. Ou que quelqu’Un le parlait. Ou
s’amusait à faire des collages. Mais Qui ?
Je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir ni même de prendre
mon FemmeTouch, une silhouette famélique et inquiétante
s’est dessinée derrière les vitres de la porte. J’ai eu
l’impression de voir Zeke le loup arpenter les rues de
Manhattan. La porte s’est ouverte, la chose est entrée et
est venue directement sur moi. C’était l’Indien. Ce Salman
Rushdie qui me les avait tellement broutées à la party de
Sullivan Street. Il avait des yeux entièrement jaunes et
globuleux, j’y déchiffrai sans peine une intention hostile,
voire entropique.
Vous auriez fait quoi à ma place ?
J’ai pris l’amazonite et je l’ai serrée très fort dans mes
deux petites mains.
Le douzième évangile attendrait.
De la masculinité
(page
157)
Bavardages
de Mélissa… : Pertinent/Impertinent
(Scherzo)
Nous entrons à
l’ère des solutions finales, celle de la révolution
sexuelle par exemple, de la reproduction et de la gestion
de toutes les jouissances liminales et subliminales,
microprocession du désir dont la femme productrice
d’elle-même comme femme et comme sexe est le dernier
avatar.
(Jean Baudrillard
in De la
Séduction)
Il me semble que
Dieu, ou le Joueur Masqué qui me manipule, m’accorde au
moins une liberté dans cette histoire. Celle de venir vous
casser régulièrement les couilles avec mes réflexions de
fille agitée. Au bureau, chez PodSex, j’ai une copine qui
s’appelle Francisca. Je l’adore. C’est une Chilienne qui
parle comme une mitraillette, s’intéresse à tout, vit sa
vie comme une noctibule en errance mais se réveille parfois
le jour à mes côtés quand il le faut, dans les moments de
grande presse qui sont fréquents dans notre Zine. Ses
désirs sont des ordres (orthographiez ça comme vous voulez)
elle veut tout faire, tout apprendre et tout vivre en même
temps, elle est sur le point d’y parvenir et nous fait des
yeux déçus quand ça foire, capable de soutenir sans
broncher des conversations d’un niveau de huit à douze
parenthèses et, quand elle n’arrive plus à remonter à la
surface, elle utilise un rire tellement communicatif que le
monde entier vient à son secours. Elle reste persuadée
qu’elle peut mettre n’importe quel homme dans son sac mais
quand ils donnent des signes d’acceptation, voir de
soumission, elle s’enfuit à tire d’Elle, ce qui confirme
mon diagnostic de fille Dona Juana. Elle adore séduire mais
ne consomme pas vraiment. Un jour elle m’a dit avec une
voix rauque que les hommes et leur sperme “ça puait”. J’ai
tenté de la faire venir du bon côté - le mien qu’est-ce que
vous croyez ?
- et de lui enseigner l’art de la jouissance ininterrompue
mais en vain ;
elle fait partie de ces nanas dont il faut baiser la tête
et dans son cas aucun homme n’y parvient ou ne souhaite y
arriver, elle semble plutôt hétéro, encore que rien ne soit
moins sûr. Elle a usé septante mecs (En Suisse…) huitante
célibataires (des Vaudois) et quatre-vingt-dix-neuf
Africains mais là n’est pas le problème. Comme je viens de
l’évoquer elle a un comportement archétypal de mec, ce qui
n’est pas complexe et qui se subdivise en crétins “machos”
super-mignons et pour le reste Don Juan ou Casanova.
Casanova est un jouisseur. Don Juan un coureur d’idéal.
Francisca se classe dans les Dona Juana évidentes, un idéal
chasse l’autre, elle turbule d’une manière pas possible,
elle est infatigable et parvient à mettre tout le monde sur
les genoux. Seul problème aucun mec n’est parvenu à lui
baiser la tête, ça doit être difficile, j’ai essayé et me
suis retrouvée dans un tel fouillis que j’ai dû baisser les
bras. Quand je vous dis que je viens régulièrement vous
briser les burnes avec mes histoires vous pouvez songer à
Francisca et vous féliciter de tomber sur une fille aussi
simple, réservée et taciturne que moi. Car, après tout, je
ne vous ai sorti que mes excuses, mes rebuffades et
l’histoire de mes strings, ce qui est peu de chose par
rapport à tout ce qui me reste à commenter.
Pour le moment je suis en train de penser à la masculinité.
On ne voit pas beaucoup d’homme dans cette histoire et
c’est vrai que les femmes dominent partout dans notre
société. Les mecs se la jouent profil bas mais nous
manquent-ils ?
Bonne question à laquelle aucune d’entre nous ne tient à
apporter de réponse. Quand BMW m’a demandé de traiter des
préférences des femmes elle voulait simplement se
débarrasser de moi, m’éliminer, me tuer (la
Salope !)
et j’ignore toujours pourquoi. Mais, avec un peu plus de
subtilité, si elle m’avait enjoint d’écrire sur “Ce que
préfèrent les hommes”, là j’étais raide !
Aucune d’entre nous n’en a la moindre idée. Et si on se
penche sur le monde que les hommes nous ont légué juste
avant Evène il faut bien reconnaître que c’est un monde de
merde dans lequel ils ont tous l’air de préférer le pouvoir
sous sa forme la plus basse qui est le fric. C’est un sujet
qui m’interpelle mais je ne crois pas être meilleure que
les autres pour le traiter. Quand même, j’ai rapproché
quelques idées. Dont la jouissance, cette merveille que les
hommes se sont attribuée à eux seuls. J’ai relu de vieilles
chroniques dans lesquelles on affirmait sans rire que le
70 %
des femmes ne connaissait jamais d’orgasme. Très possible
pour cette période. Mais je suis encline à croire que d’une
part ils ne les voyaient pas et que de l’autre
99 %
des hommes n’en ont jamais connu. Eh ?
Parfaitement !
Chez l’homme il y a des éjaculations mais très rarement des
orgasmes, faut pas mélanger les cochons et les serviettes.
Voilà mon thème !
Un homme est obligé d’éjaculer, c’est mécanique (Francisca
voit ça comme ça comme une dégoûtante perte d’étanchéité…).
Ses codes le commandent, il est
pré-des-ti-né !
Sans la bonne pression les messagers n’arrivent pas chez
nous et la race s’éteint, ce qui n’est pas tellement
vérifiable. Nous avons toutes commis l’erreur de confondre
éjaculation et jouissance. Je pense qu’un homme sur 100’000
atteint à l’orgasme et encore, mais ils sont tous capables
de balancer la purée. On a confondu cette détente brève,
chaude et propulseuse de sperme avec le plaisir sexuel
absolu. Les pauvres !
Ils ne peuvent faire autrement, c’est biologiquement brutal
leur détente, ils ne la contrôlent jamais et de plus, je me
suis laissé dire qu’ils peuvent connaître des orgasmes
“froids” ou même douloureux, en tous les cas, ça ne dure
pas. On connaît ce problème, ça se nomme la dysharmonie
temporelle entre nos deux races. En y repensant je me suis
dit que c’était trop injuste et qu’il devait logiquement y
avoir un rapport entre cette infirmité masculine et ce
qu’on a nommé le génie masculin. Un rapport ou même une
compensation car, enfin, il n’y a aucune raison que le
meilleur ne soit réservé qu’aux femmes !
Les mecs, l’histoire nous le montre, sont capables du pire,
très rarement, du meilleur. Une réponse à cette
interrogation réside à mon avis dans un facteur
statistique. Les hommes sont par essence discontinus,
erratiques, imprévisibles. Il y a un petit facteur random
dans le gène masculin. Nous autres les filles sommes
stables, sûres, l’essence même d’une certitude de l’être.
Nous avons appris à reconnaître ces qualités en nous, après
Evène. Rien à voir avec le féminisme d’antan. Bon… je vous
décris les femmes d’après Evène comme j’ai envie qu’elles
soient, je l’admets. Je sais bien que notre société n’a pas
été épurée par les événements, il aurait fallu une table
rase, il aurait fallu aller jusqu’au bout et je ne serais
pas là pour vous raconter tout ça. Il est vrai que dans mon
travail, dans l’univers de PodSex je suis une atypique. La
fille qui jouit en permanence, la sexuelle omnivore, je
suis rare !
Pourquoi ?
Aucune idée. Vous serez surpris de mon audace, je suis
certaine que d’une manière ou d’une autre je vais
contribuer à ce changement qui n’a pu s’opérer. Il y a des
énergies autour de moi, j’arriverai bien à les rassembler.
Et plus prosaïquement, dès que tout ça sera tassé, je vous
garantis que je vais me faire une super-fête et que je
baiserai le monde entier. À commencer par mon divin copain,
s’il arrête de rajeunir, histoire de ne pas tomber dans la
pédiophilie… Je commence à comprendre ses
intentions :
il veut me faire visiter une collection de situations
typiques d’avant les événements. Pourquoi
moi ?
C’est probablement en rapport avec cette énergie dont je
déborde, avec cette boule de désir lumineuse que je sens
grandir en moi. Si ça continue je serai son prochain Big
Bang (laissez-moi rire, cette vieille théorie est tombée en
disgrâce depuis longtemps). En tous les cas une chose me
paraît certaine. Il va me renvoyer du côté de chez Des
Ombres. Ça pourra me plaire.
S’il ne fait pas de musique…
Table des matières
Table des matières
Préface de
l’auteur :
7
(Quelques bonnes nouvelles…)
Mélissa mission 11
(Prélude)
En descendant Denfert 15
(Rencontre du deuxième type,
Fugue)
Imprécis de géographie urbaine 19
(Incise)
Que faire avant de
mourir ?
23
(Bavardages de Mélissa…)
Retour vers d’ALEVE 27
(Les voyages de Mélissa, II)
La voix des Ombres 31
Fraude première
Online Chrono Facts 33
(Récitatif)
Le Village 37
Une fille fatale ne peut
résulter que de
l’addition d’un corps parfait et d’une vive intelligence
(Les voyages de Mélissa III)
Dieu était
hyperbaisable !
43
(Andante amoroso)
Une Nuit transfigurée 49
(Le compositeur)
La loterie de Safran 53
(Les voyages de Mélissa IV,
Allegro vivace)
Cette terre de discipline et de
penseurs 61
(Genève aurait eu vite fait
de l’étouffer)
Variances de la Teuclitop 65
(Incise)
Niki, Cameron, le squale et
moi !
67
Les voyages de Mélissa
IVb
(Furioso y amoroso)
On ne gouverne pas avec des
peut-être 77
Le Pouvoir
(scherzo)
Las Estrellas de los tres Picos 81
(Les voyages de Mélissa
V :
Largo)
Les Profondeurs de la Terre 89
(Le compositeur)
Je vous dois des
excuses !
93
(Bavardages de Mélissa…)
La traque théologique 97
Les souvenirs de Dieu
(A piacere !)
Où sont les
hommes ?
105
(Bavardages de Mélissa qui se
lâche…)
Maria, le hasard et la Présidence
113
Rock Opera on mer
Egée !
(Suite allemande…)
Avec de noirs
parfums !
119
Le voyant
(cadence)
Histoire de mes Strings 121
(Bavardages de Mélissa…
Allegretto)
L’Intertextu(Elle) 125
Un homme en marge
Die Wandlung 129
(Le compositeur)
Tu ressembles à un
écoulement turbulent 135
(Les souvenirs de Dieu,
maestoso)
Tu veux mon
portrait ?
141
(Bavardages de Mélissa, face
cachée de sa lune)
Des Ombres et le Chaos 147
(La musique n’était en somme
que la belle émergence de cette protestation dérisoire de
l’humanité devant la mort)
Mélissa se rebiffe 151
(Bavardages de Mélissa…
Récitatif)
Le Roy Arthur 155
(Incise, largo)
De la masculinité 157
Bavardages de Mélissa… :
Pertinent/Impertinent,
(Scherzo)
Le grand synthétiseur 161
D’où
venez-vous ?
fut tout ce qu’il trouva à lui dire.
- De ton futur !
sourit-elle, on va se tutoyer, tu sais!
(Tempo Rubato)
Romance 167
So
romantic !
(Adagio)
De quoi faire foirer ce bouquin
173
(Romance et
réaction :
les imbéciles heureux)
La fille de l’autre côté du fleuve
179
(Romance, doutes)
La révolution peut-être… 185
(Pouvoir, solitude)
Du bon usage de la pieuvre 189
(Romance et bibliothèques)
Je m’appelle Sally Willard 193
(Les voyages de Mélissa
VI :
Rechute)
Il faut engueuler le soldat Dieu
203
(Récital)
Soli(psismes) !
209
(Une chute dans la lumière)
L’Instance !
213
Il va falloir jouer cartes
sur table…
Dans lequel la Teuclitop déborde
217
et attaque la cul(ture) 217
Fantaisie stricte
La frappe Hannelore 223
Destruction des valeurs
féminines
(Les voyages de Mélissa VIb)
Tout est dans la lumière. 231
(Dieu :
Trop c’est trop !)
FEDEX 237
Les voyages de Mélissa
VIc :
Emballez c’est pesé !
L’œuvre au noir 241
l’Amérique venait
d’assassiner pour la première fois la culture occidentale
dans ce qu’elle avait de plus précieux
Mikro Céphalée 245
Les voyages de Mélissa
VII :
un concile de tyrannosaures eut été plus tendre
Monades II 251
Ils ne savaient pas de quoi
ils parlaient
Il y a des limites à ce qu’une
femme 255
peut obtenir d’un gadget 255
Facile à tuer. Impossible à
détruire
(Les voyages de Mélissa VIIb )
J’espère quand même 261
que tu ne me confonds pas avec Marie !
261
l’impossible fiancé à
l’admirable
Sur la route de Memphis 269
Les mecs, de temps à autre,
c’est pas si mal.
Il suffisait d’y penser 273
Grand gamin
vaniteux !
La tempête des âmes 279
(Dante ne serait rien sans
Doré…)
Back to PodSex 283
Quand on
s’aime !
(Voyages de Mélissa VIII )
Trrrango Durango 289
Tu veux vraiment manger une
fondue en plein été ????
Le douzième évangile 297
(Le lieu et la formule,
c’était maintenant)
Annexes 307
Quatrième de couverture 325